CATIN. Poupée. Ce mot tiré d’un vocable grec, catharas, signifiant pur d’où Catherine, est tombé en disgrâce, et ne se dit plus, en français, que pour désigner une fille de moeurs légères. Le même sort est arrivé à sophiste qui, à l’origine, signifiait un sage. Dévot, casuiste sont également en train de dégénérer.
Le sens péjoratif de catin est de date assez récente. Voltaire, Madame de Sévigné, etc. ont employé le mot en bonne part. Ronsard appelle catin, Catherine de Médicis: «Pour te louer, ma petite catin / Je voudrais bien te faire un roquentin / Une élégie, un sonnet ou une ode».
Une chanson acadienne, importée de France sans doute, commence ainsi: «Versez-moi un ver de vin, / C’est pour saluer ma catin».
Catin était un terme de caresse en vieux français.
Pour tout le centre de la France, une catin, c’est encore aujourd’hui une poupée.
-Le Glossaire acadien