Archives For astheure

Astheure

Écrite le 21 juin 2017
Au cœur du Mi’gma’gi

Wela’lioq. Merci au peuple Mi’gmaw et à leurs ancêtres.

Merci d’avoir été à nos côtés lors du plus sombre moment de ma patrie, le Grand Dérangement, aussi connu comme la Déportation des Acadiens.

J’existe aujourd’hui en raison des Mi’gmaq et je veux les remercier. Je leur dois ma vie et c’est une dette impossible à rembourser.

Je n’étais pas là en septembre 1755, à Grand-Pré. Je ne peux qu’imaginer l’horreur du déchirement : des maris séparés à jamais de leurs épouses et enfants. Des hommes entassés sur les navires de la Couronne britannique ont dû dire adieu à leur Acadie bien-aimée. Savaient-ils alors qu’ils ne pourraient regagner les terres que leurs ancêtres avaient cultivées depuis plus d’un siècle?

L’enracinement et la déchirure

Mes ancêtres acadiens avaient décidé, à peine remis du Traité d’Utrecht de 1713, qu’ils accepteraient une gouvernance britannique et…

View original post 1,466 more words

Astheure

Ce texte est paru initialement dans le numéro décembre 2017/janvier 2018 de la revue À Bâbord. Nous le reproduisons avec la permission de la revue et de l’auteur.

La création acadienne semble revendiquer une place de plus en plus importante : réussite d’une survivance ou nécessité de vivre?

Je suis acadien. Mon nom de famille est Robichaud. L’un des originaux, m’a-t-on appris, dit, et redit. Je suis acadien du plus loin que je me souvienne. Un acadien né à Moncton, au Nouveau-Brunswick, en 1990. Ça m’a toujours été présenté comme quelque chose d’important, alors rapidement j’y ai cru, et plus je vieillis, plus je comprends que ça l’est. Je ne serais rien de qui ou de ce que je suis si je n’étais pas Acadien.

L’Acadie, c’est un paradoxe profond, une dose d’improbable et d’impossible, une irrévérence batailleuse, goguenarde, railleuse, ratoureuse qui s’affranchit plus souvent par en dessous que…

View original post 1,044 more words

Astheure

J’ai défendu ailleurs et j’accepte comme une idée reçue que le discours sur l’Acadie, que les représentations de l’identité acadienne, sont plurielles[1]. Il y a plusieurs conceptions de l’identité acadienne, plusieurs discours sur son destin collectif, et c’est tant mieux. L’Acadie est plurielle parce que nous vivons dans une société démocratique, ouverte et moderne.

En même temps, il y a des efforts pour reconstituer l’unité identitaire. L’histoire nous a donné des configurations particulières, ou des formes, de cette identité acadienne qui correspondent aux représentations dominantes ou les plus répandues selon les périodes[2]. Pour dire autrement, le discours que les élites acadiennes ont tenu sur l’Acadie a influencé la population, qui s’est reconnue, ou pas, dans cette vision du monde. En opposition ou en parallèle, d’autres leaders ont pu proposer d’autres types de discours qui ont voulu rivaliser avec le récit identitaire ambiant ou qui ont effectivement…

View original post 1,241 more words